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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 14:21

Perdu dans un jardin,
Les buissons dépassants de mon corps
Je m'égare.
Des socles de statues sont plantées là, semble t'il,
En profondeur dans la terre.
Mais ils sont vides,
Sans statues,
Des socles en pierre de formes géométriques.
C'est un piège.
On voit des ombres,
On sent des présences,
Mais il n'y à jamais rien,
Rien que du vide.
Un bout de néant.
Ensuite,
A quelques mètres
Un garçon.
Ternes couleurs,
Blanc, gris,
Ombre parmi les ombres
De pierre il est fait.
La masse est superbement taillée,
Les moindres détails apparaissent
Jusqu'aux cils découpés.
Le sculpteur a atteint le paroxysme de la perfection.
Je m'arrête un instant pour contempler.
Mais de suite
Le labyrinthe m'appelle à lui.
Néanmoins, j'y laisse un point de repère,
Un signe de passage.
Buissons épineux,
Je tourne et retourne
Du moins j'avance
Ou je recule peut-être,
Je ne sais pas.
Peut-être même que je tourne en rond.
Je repense au garçon de pierre.
Et la création a fait sortir de mon conscient
Des pas à la même prononciation que les miens.
La peur s'est éprise de moi.
Qui me suit ?
Tant pis, je ne me retourne pas.
Je continue dans l'espoir que l'on ne me rejoindra jamais.
Illusions, dois-je me dire,
Tout n'est qu'illusions !
Tout n’est qu'illusions,
Je me dis
Si je ne veux pas sombrer dans les affres de la folie.
Cela fait une heure, deux heures peut-être
Ou même plusieurs jours que je marche.
Je sais que les pas me suivent toujours,
Mais je ne les entends plus.
Ils sont devenus habitude,
Le temps fait bien les choses, paraît-il !
J'aurai tant voulu voir mon image.
Mais le jardin cache des glaces
Et celles-ci ne semblent pas sur mon chemin.
Je regarde le ciel,
Le bleu du ciel,
La menace peut venir d'en haut aussi.
Il ne faut douter de rien
Long parcours qui ne mène nulle part.
Chemin de l'errance,
D'un moment de vie.
Si un jour l'être aimé vient
Alors peut-être trouverais-je
Le passage.
Sinon,
Sinon je finirais comme ce garçon,
Vu tout à l'heure,
Et je descendrai de mon socle
Suivre quelqu'un d'autre,
Qui aura contemplé, à son tour, ma statue.
Et qui entrera dans ce labyrinthe,
Qui entendra à son tour des pas,
Ces pas qui sont venus me prendre et me transformer.

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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 17:21


Il prit dans ses mains
l'objet du désir.
Cet objet si convoité.
Alors il ressentit
une sensation de bien-être.
Quelque chose qu'il n'avait jamais connu auparavant,
quelque chose dont il avait tant entendu parlé,
quelque chose que, parfois, l'avait frôlé
mais jamais atteint.
Il sourit à l'intérieur de lui
et son visage s'illumina,
ses yeux, ivres de vie, brillèrent,
sa peau se tendit,
et il éclata d'un rire puissant.
Son rire fit trembler les montagnes,
la terre vibra elle aussi,
et enfin,
il pleura.
Pleura de joie.
Maintenant, tout pouvait arriver,
cela lui était totalement égal.
Il l'avait là,
dans sa toute petite bouche,
le sein de sa mère !

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 13:14

 

Julien se promenait dans un champ de roses
Auxquelles il n'y avait pas d'épines.
Un champ de roses, rouges, blanches
Et quelques part,
Peut-être au milieu,
Sur les côtés,
Juste à l'orée,
Un peu à droite ou à gauche
Une rose noire.
Julien rêvait
Rêvait d'être une reine
Et sa main effleurait les pétales vierges des fleurs.
Il Cueillit tendrement une fleur
La sentie
Et la lança dans le vent
Pour qu'elle se promène aussi.
Dans le ciel
Des chevaux ailés d'une élégance insoumise
Volaient en bandes désordonnées.
Julien rêvait tout seul dans le champ.
Il serait elle pour un jour
Pour ce jour seulement.
Et il sautait de joie
Et son rire se répercutait au loin.
Il gambadait,
Faisant bouger les couleurs qui se mélangeaient
Et le vent caressait doucement tous ses pétales.
L'impression d'un ballet.
Il ne savait d'où
Mais des chants d'oiseaux parvenaient à ses oreilles.
C'était beau, unique
Quand il fut devant la rose,
La rose noire.
Il cria.
Un cri lugubre ressortit de sa bouche maintenant difforme
Et ses mains se collèrent contre ses oreilles
Il se roulait par terre
Ecrasant sauvagement toutes les autres roses.
Les roses rouges devenaient flammes
Il n'y eut plus d'images
Plus qu’un noir gigantesque
Le champ se transformait en terre stérile.
Plus de rose, plus rien,
Une terre craquelée et fissurée.
Au loin, un donjon gris se découpait dans le rouge du ciel.
Et Julien vit
La reine en robe blanche
Qui,
Les mains posées sur la rampe en pierre du balcon,
Le regardait en souriant.
Il voyait parfaitement,
Les traits fins du visage de la féminine engeance
Julien rêvait-il ?
La reine, d’un geste de sa main
Lui fit signe de s'approcher.
Et, en à peine une seconde,
Il se trouva sous le balcon du donjon
Regardant la beauté étrange de la grâce.
Les longs bras de la femme
S'agitaient en l'air.
Et les chevaux ailés retombèrent
Le soleil rouge feu disparu
Et la terre aussi.
Il se trouva dans le vide
Le donjon en face de lui.
Cette femme semblait détenir la force.
Elle était toujours souriante.
Alors, qu'il gravissait des marches invisibles
Pour la rejoindre,
La femme, d'un coup de doigt,
Le projeta dans le vide.
Il tomba
Tête en bas,
Tête en haut,
Il tombait en tournant.
Julien rêvait,
Rêvait d'être, en ce jour, une reine.
Mais que pouvait-il faire en face de ce roi
Maintenant vêtu de blanc ?

Mais maintenant,
Il ne rêve plus.
Il a peur de la nuit.
Et des cauchemars le hantent.
Il a peur de continuer le rêve,
De faire face à sa nature.

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 10:54


 Furtivement
Pénombre d'une ombre
L'orage s'annonce
Ouvertement
Sur la porte d'un autre univers
Tant soit peu la douleur
D'un réveil trop brutal
Le déclin d'une passion
Et le doute d'une déchirure
Fracas d'un tracas
La façade d'une palissade
Et le chien pissant sur le réverbère.
La nuit sera autre ce soir
Elle tient sous son chapiteau
L'ancêtre de la tolérance
Aimer son corps sans pour autant être le sien
Par delà les tentacules
Le travers d'une sensation
Que cela ne soit pas un rêve
Sans être tout à fait une réalité
Mais un tout mélangé.
Envoûtante dans sa noirceur
Ensorcelante par l'éclat de ses lumières
La nuit s'efface lentement
Des brumes de mon cerveau.
Tout chu,
La fermeture,
Le dernier client
La coupe est vide,
Gisant dans son champagne bu
Je décline toutes responsabilités
De ce rêve trop facile.
La beauté de ce soir
La laideur de cette nuit
Ou tout à fait le contraire
On peut être un peu plus ou un peu moins
Qu'importe…
Le sommeil s'échafaude
Et me tend les bras.
Succomber
Pour dormir
A tout jamais.


Eh bien non ! aujourd'hui ca va pas ! coup de blues, coup de gueule, doutes et incertitudes .

Marre de ces gens qui font semblant de s'interesser et qui en réalité s'en moquent royalement !

marre de ces "amis" qui arrivent quand meme a vous mettre des coups de couteaux dans le dos !

je préfére encore avoir des ennemis au moins quand ils vous plantent ca fait moins mal !

marre que l'on se moque de moi !

marre d'entendre toujours les memes excuses !

marre marre marre marre marre et marre !

marre d'être un émetteur, marre de donner, marre démettre tout simplement...


voila et merde ! ca fait chier !


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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 12:10

Une personne a peur d'être seule
Et pourtant
Elle est seule.
Elle ne peut pas
Ne peut plus
Ne veut plus de la tristesse !
Que le désespoir l'emporte au loin
De tous ces regards
Rigides comme l'acier,
Gras comme le lard.
Fades,
Tout est fade
Le piment de la solitude
N'existe plus
Rien qu'une habitude
Une habitude esseulée
Qui traine encore
Par delà les remparts
Du château
Et de ces donjons
Immenses prisons de mort
Où il est enfermé !
Il n'a que pour seule compagnie
Des yeux ronds et rouges qui le regardent
Obstinément,
Et qui se demandent
Quand va t'il donc crever ?
Et la maladie l'oppresse doucement
Ses cheveux et ses dents sont tombés
Les uns et les unes après les autres
Par ce mal qui le ronge.
La nourriture lui provient dans une auge
Et il entend, par la seule oreille qu'il lui reste
Le grincement des chaussures sur les dalles glaciales.
Dégueuli ou défection
Il ne sait plus très bien
La nourriture qu'il avale n'a plus de goûts
Vomissure de déchets,
Décrépitude de l'être humain
Salissure de l'esprit
Affaissement du corps
La terre est un immense gouffre
De merdes.
Le rat mord déjà dans la chair meurtrie
Des petites plaies violettes parcourent ce corps infect
Et les mouches tournent autour.
Minuscules petits vautours
Qui feront disparaitre sa chair
Petit a petit !
Il n'y a plus raison de vivre
Quand autour de soi
Tout s'arrête de vivre.
Le sourd n'a guère besoin d'entendre
Quand il sent la douleur
Quand son esprit crée l'image
D'une rotule qui grince sur un tibia
Le sourd n'a guère besoin d'oreille
Quand la douleur est là !

a pue le pourri

Car ses pieds sont en putréfaction
La maladie gagne un peu plus chaque jour
Elle le ronge lentement
Comme un bébé trop gros
Qui n'arrive pas à sortir du ventre de sa mère !
La pourriture d'un être
La mort d'un enfant
Les gardes fous qui entourent le lit du malade
L’empêchent de tomber.
Son bras lui fait mal
Les perfusions plantées dans sa chair
Le font atrocement souffrir
Il se croit seul dans son coma.
Et son donjon de la mort
Est impénétrable.
Il va mourir
Et il n'entend pas sa mère pleurer.

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 13:48

O ce secret
Au plus profond caché
Enfoui, enterré sous terre
O ce masque
Fondu sur la chair
Le romantisme est un faux
Mais le rideau est levé
On ne sait pas
On ne devine pas
Il se cache sous un masque
Et rien ne sera révélé
Tant qu'il vivra
O ce secret
Enfouit sous sa peau usée
Mais qui se cache ici ?
Cette femme de par dedans
Au voile effacé
ou
Cet homme de par dehors ?
Mais qui est-elle ?
Mais que fait-il ?
Son masque le protège
Il ne tombera pas
La femme ne fera pas surface
Elle restera enfouie sous la terre
Au plus profond caché
Dans son voile de soie
A peine effacé, à peine enseveli
Le masque s'ébrèche au soir,
devant la glace.
Il tombe à terre
Un autre univers
Monde de maquillage
De travestisme, de gestes de femme
Mais la lumière s'affaisse
Le masque revient
La femme s'en va
Le matin revient
L'homme marche dehors
Personne ne saura
Personne ne sait.
Seul à connaître la vérité
Seul à savoir que ses pas le soir
Résonnent aux sons des talons hauts.
Et pourtant,
Pendant tout le jour
Un fantôme le poursuit
Une femme est derrière
Et personne ne la voit.
Alors,
Il s'amuse tout seul
Son secret pourrira avec lui
Le mystère restera entier.
Homme le jour
Femme la nuit,
Dans sa tête a l'aurore
C'est un mélange
Un brouhaha de confusions.

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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 13:35

Comme une vieille femme
Aux cheveux épais et noirs
Flottants aux vents.
La mer est en furie
Et le ciel en folie.
En haut d'une falaise
Une vieille lampe tenue au bout d'un bras tendu.
Elle est là,
Et la vieille attend.
Immonde brouillard
Où la solitude ne fait qu'accroître ma tristesse.
On se répète toujours.
Chercher dans ce château
Le prestige d'un vestige oublié
Un amour inexistant !
Une femme fantôme
Un lieu perdu dans ma mémoire.
Mélancolie d'un souvenir
Les films ne ressemblent pas à la vie.
On nous trompe.
Et il faut lutter pour un idéal.
Si l'argent n'existait plus
Si le pouvoir disparaissait
Alors les hommes pourraient s'aimer,
Et vivre en paix.
Chacun travaillerait pour son plaisir
Un monde de paix
Où le voisin ne serait plus un étranger !
Mais les hommes préfèrent s'entre-tuer,
Ils préfèrent oublier le bonheur
Pour s'installer dans son faux-semblant
Et oublier que les contes existent.
Dommage !
Les sorcières n'existent plus
Les monstres ont disparu
Les légendes volatilisées
Les enchanteurs n'enchantent plus
Les moulins ne tournent plus
Et Alphonse Daudet se meurt
Pour une deuxième fois.
La terre n'est plus une friche
Il n 'y a plus rien à découvrir
Le gris a remplacé le vert
La mer est polluée de déchets indestructibles
Et le ciel est envahit d'engins métalliques.
Pour cela que la mer est en furie
Et le ciel en folie.
Et les hommes en redemandent.
Si nous ne racontons plus de contes à nos enfants
Que restera t'il de cette ère de conteurs ?
Oui !
Que restera t'il pour enjoliver la vie ?
La mort, le sexe, la drogue, la haine, la violence
Tout ce qu'il faut pour un monde
Sans amours et sans paix.
Le règne du sang
la maladie, la famine, la guerre.
Là où les vautours sont rois
Là où les charognards sont rois,
Le silence n'a sa place que dans les tombes.
Les hyènes dépèceront le gentil
Pour parfaire le mal.
Juste un monde de bêtes assoiffées
Où l'intelligence n'aura pas cours
L'idiotie sera pièce gagnante
Et les fous boufferont le reste.
Royaume de mécréants
Royaume sordide de bastions
Où le sang sera le jugement.
A chaque homme son fantasme
Fantasmagorie de pugilats sanguinaires.
Une terre rouge
Rouge d'ignominie.
La crasse,
Salissure et pourriture
Bonne affaire pour les porcs !
Puis la bombe
Et le chaos
Et le néant.
Une étoile
Petite étoile en fusion
Fusion de lave vociférant sa haine.
La destruction.
Tu m'aimes ?
Mais les fusils ont déjà répondu !

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 14:07
lisant un magazine "grands reportage", je tombe sur un petit article que je vous retransmets ici !

les ravages du tourisme chic

Grace aux miliardaires, les endroits les plus somptueux et innaccesibles de la planète auront un jour prochain golf, piste d'atterissage, ruban de bitume et spa.  Derniere conquête a mettre au crédit de ces riches voyageurs : le Népal !
C'est la route de l'Anapurna qui est visée. Une route "une vraie"  conduira bientôt de l'aéroport au complexe de Manang, au coeur de l'Hymalaya. Faune et flore seront indubitablement meurtries, porteurs et guides perdront leurs emplois mais c'est le prix du développement, avancent les autorités népalaises.  Le treck laissera place aux parcs d'aventure ou aux excursions en raft.  Les populations locales devraient peu profiter de l'arrivée de cette nouvelle clientèle fortunée dont les devises iront dans l'escarcelle de -quelques- déjà riches prometteurs.

J'aime vraiment pas les riches ! Quand toute la planète sera dévastée on aura plus qu'a regarder un certain clip de mickey 3 D "respire". htpp://fr.youtube.com/watch?v=IEexxSBRSeY

oups mince j'avais promis a Nico un post plus joyeux !!! oups désolé ! mais peut etre que si mes histoires sont tristes c'est qu'il y a aussi une raison ! lol !!
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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 12:05
Un texte plus long certes, mais plus intime aussi, écrit dans les années 2000... Et comme je ne serais pas là pendant quelques jours et ce, sans pc !!!! Eh oui vacances obligent lol !!!

Un jour quand je serai grand,
Je ferai quelque chose de bien.
Où je pourrais être, enfin, et je l'espère,
Fier de moi.
Fier de soi !
Mon dieu, quelle horreur !
La fierté,
Sentiment débile pour débiles.
Ce qui m'amène à dire
Que je ne ferais jamais rien de bien. Héhé !
J'attends le retour de la vague.
Mais la mer est basse,
Si basse, si loin,
Qu'elle aura peine à remonter.
Alors je ne fais rien.
Assis en haut de la dune,
Face à la mer,
Au soleil qui se couche,
A la brise marine qui arrive,
Avec ses mouettes
Et les derniers humains
Profitant encore du dernier rai de soleil,
J'attends.
Tel l'anachorète au milieu de son étrange solitude.
Mais la vie passe,
Et dans ce monde,
Il y a des situations grotesques.
Tellement grotesques
Qu'on pourrait en pleurer.
Tout le monde le sait,
Mais personne n'a la franchise
De changer quoi que cela soit.
Un grain de sable s'est mis dans mon œil,
Ce bougre me fait mal.
Alors je pleure,
Pleure à gros bouillon,
A chaudes larmes,
Sans pour autant bouger.
A malin, malin et demi,
Il partira bien un jour ou l'autre.
De toute façon,
Moi, je m'en fous,
J'ai tout le temps !
Et puis,
C'est pas si grave après tout.

De temps en temps,
Juste sur la ligne d'horizon,
Un chalutier passe.
Quand tout est calme,
Que le silence oppressant est là,
On peut entendre,
Le vrombissement des moteurs.
La nuit est là,
Je n'ai pas froid,
Le grain de sable est parti.
La lumière du phare apparaît,
Tranquille,
Minutée, régulière,
Elle passe et repasse
Indifférente à mes angoisses.
La mer est toujours loin,
Le phare, ne sert, en ce moment,
Qu'à peu de chose.
Mais les humains sont ainsi.
Conditionnés dans leurs petites habitudes
Ils ne veulent rien changer.
Le tableau est sombre,
Peu enclin à un meilleur.
C'est toujours pareil,
Toujours, toujours.

Cela fait des mois
Que j'attends maintenant.
Je ne mange plus,
Ne bois plus,
Je devrais déjà être mort,
Mais non,
Je vis encore
Et je n'ai pas changé,
Ni grossi,
Ni maigri,
Seule ma peau dore.
Même mes cheveux sont identiques
Aux premiers jours.
Parfois il ne faut pas chercher à comprendre.
Je vis, tout simplement,
Alors que je devrais être mort.
La mer n'est toujours pas remontée,
J'attends.
Les gens passent dans la journée,
Ils me regardent un instant,
Puis repartent
En se tapant l'index sur le front.
Ils pensent que je suis fou.
En fait, en ce moment,
Je suis la curiosité du coin.
Même la télé
Est apparue
Elle a filmé, parlé,
Essayé de m'interviewer,
Mais rien à faire.
Des mois que je ne parle plus,
Pourquoi maintenant, alors ?

Position du lotus,
Je ressens quelques picotements dans la jambe droite,
Oh ! Rien de grave,
Ce n'est pas la première fois.
Il suffit de ne plus y penser,
Et la douleur s'anesthésie toute seule.
Simple, mais efficace.
Je guette, j'épie,
J'attends le moment propice,
Le moment fatidique
Du retour de la vague.
Mais la vague tarde à venir.
C'est bête.
Parfois je m'ennuie à attendre ainsi.
Mais quelle importance,
De toute façon,
Personne ne m'attend,
Et les personnes qui me regardent
Font semblant
De s'occuper de moi.
Je le sais bien,
Ils se moquent totalement de moi.
Alors quelle importance ?

Je tue le temps, tout simplement.
J'ai trouvé de nouveaux jeux.
Par le soleil,
J'essaye de savoir l'heure.
Par les étoiles du soir,
J'essaye de deviner le temps du demain.
Mais le temps et la météo
M'importe peu.
Je tue le temps.
Oui, je sais,
Cela fait des mois que j'aurais du réagir,
Mais, dorénavant,
Pris dans un engrenage, voulu ou non,
Je suis bien obligé de faire avec.
La mer est toujours loin.
Mes yeux fatiguent parfois,
Mais cela passe si vite, que…
Un jour, j'ai cru que c'était fini,
Que la vague était revenue..
Le sourd et doux murmure de la mer
S'était fait entendre.
Déjà, je voyais les gens se baignaient,
Déjà, l'écume se reposait sur le sable mouillé,
Déjà des pâtés de sable,
Déjà, déjà,
Mais non,
Simples hallucinations.
Certains me prennent pour une déité.
En bas, de cette dune la plus haute,
il y a des offrandes, des dons,
Les cons !
Je ne suis qu'un pauvre humain !
Mais bon,
Je les laisse à leurs stupidités.
Je ne les aime pas,
Les déteste même,
Mais eux aussi, alors !?
Ils ont peur, c'est tout.
Il faut qu'ils croient à quelque chose,
A quelqu'un,
Sinon, ils se sentent seuls et démunis.
Les cons.
J'attends toujours.
Pourtant,
Je suis sûr,
Qu'il en faudrait peu
Pour que tout redevienne comme avant.
La mer est loin.
Cette plage ressemble maintenant
A un vaste désert.
De moins en moins de monde vient.
Même la télé m'a délaissé,
La "une" est finie.
J'ai fini par ennuyer.
La curiosité du coin
A fini par lasser.
Tant mieux.
Je me dis que parfois,
Il faudrait arrêter, cesser
Cette comédie grotesque et de mauvais goût.
Mais, il me reste
Dans un coin du cerveau,
Un espoir.
Minime et faible espoir
Que la mer revienne.
Mais le temps passe,
Inexorablement,
Et plus le temps passe,
Plus l'espoir diminue.
Et bientôt, tout sera trop tard,
La mer pourra faire ce qu'elle veut,
Je serais passé à autre chose,
Vers un autre univers
Et tant pis, et merde !
Le passé reste la passé,
Et le futur attend
Avec toutes ses joies,
Ses peines,
Ses espoirs,
Ses amours.
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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 14:59

 

Bonjour les enfants !
      Je suis le Guignol !
      Le roi du rire !
      Devinez qui j'ai vu ?

    

Exclamation négative du public
      J'ai aperçu
      Zarkol le nain et son bâton !
      Vous ne l'auriez pas vu
      Par hasard ?

 

Exclamation négative du public
      Et bien moi, je l'ai vu !
      Qui ?
      Zarkol !
      Où ?
      Près du gros bouton rouge !
      Pourquoi ?
      Pour tout faire péter !
      Quoi ?
      Oh ! Merde! Il vient d'appuyer dessus !

Vraiment trop con ce nain !


 

Toute ressemblance avec un personnage connu ne serait que pure coincidence ! lol ! Quoi que...

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