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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 13:41
Pierre le regarda.
Caché derrière son arbre
il observait son ami.
Cet ami qu'il vénérait comme un dieu,
cet ami qui le troublait
dans sa plus petite intimité.

Il venait d'avoir tout juste seize ans,
et se sentait seul au monde.
comment aurait-il pu savoir
qu'autour de lui,
d'autres garçons éprouvaient les mêmes sentiments ?
il se sentait si moche au fond de son être.
Seize ans.
Prisonnier d'un désir
qu'il ne comprenait pas.
Prisonnier d'une habitude quotidienne
qui lui procurait
autant de plaisirs que de frustrations.
Son corps réclamait,
et il obéissait machinalement
a cette demande.
Il avait si peur que l'on découvre son terrible secret
qu'il s'était isolé.
Après les cours d'éducation physique et sportive,
il ne prenait pas de douche avec les autres,
peur de se mêler avec ses camarades de classe,
peur d'avoir une de ses érections habituelles
à la vue de tous ces corps nus,
peur de n'être pas à la hauteur,
peur, enfin, que l'on se moque de lui.

Pourtant,
il n'y eut qu'un garçon
qui lui offrit son amitié.
Eric était ainsi,
il se moquait des autres,
de ce fameux quand dira t-on.
Il était ainsi,
beau, aisé et savait se faire aimer.
un meneur, en quelque sorte !
Et il prit sous son aile protectrice
ce garçon si différent des autres.
Eric avait pour devise
que chaque être,
si étrange qu'il fut
pouvait lui apporter quelque chose.

Pierre accepta cette amitié
tout en se demandant pourquoi !
Et Pierre était tombé amoureux.
il l'observait,
il ne pensait qu'à lui,
quand il mangeait, buvait, lisait, jouait,
se caressait, pissait, jouissait,
Eric était toujours dans ses pensées.
Il suffisait qu'Eric le touche,
même accidentellement,
pour que le sexe de Pierre gonfle.

C'est pourquoi
qu'il prit une décision.
Il suivrait Eric
et déciderait, quand il serait seul,
de tout lui dire.
Mais Eric n'était jamais vraiment seul.
Alors,
caché derrière son arbre
il attendit le bon moment.
Cette fille qui lui tenait la main
finirait bien par partir.
Il n'en pouvait en être autrement !
Ils étaient allongés dans l'herbe,
jouant au jeu des nuages,
ils riaient.
Puis la fille roula vers Eric,
et le chevaucha.
Il sentait contre son torse,
sa poitrine douce et ferme.
Son souffle chaud
et le parfum sucré de son rouge à lèvres.
Ses longs cheveux cachaient ses yeux,
d'un geste tendre,
Eric les déplaça.
Il vit le regard lumineux et vert
qui semblait l'inviter à l'embrasser.
Elle posa ses lèvres contre les siennes.
Pierre rumina
et des larmes montèrent subitement.
Sensation d'abandon et de trahison.
A ce moment,
il aurait voulu être cette blonde
ou avoir un fusil
pour l'éliminer de son chemin.

Après quelques heures,
la fille,
s'en alla.
Eric se retrouva, enfin, seul.
Quelque chose n'allait pas,
il se sentait mal,
son slip était mouillé,
poisseux, visqueux.
il avait joui sans même s'en apercevoir.
il se leva,
retira le chemise de son pantalon,
laissant pendre les pans du tissu,
cachant ainsi la tâche traitresse !
C'est alors qu'il vit Pierre s'avancer vers lui.
Il lui souri
et marcha vers lui.
Les deux garçons se serrèrent la main
et partirent vers la même direction.
L'un avec les yeux gonflés et chargés de larmes
l'autre avec son sexe englué dans son sperme.
Après quelques mètres, Pierre se posta devant lui,
arrêtant net la marche,
il regarda ses pieds,
pleura,
et sortit d'un seul trait,
sa souffrance, son amour, ses sentiments,
sa peine, sa détresse, et sa honte.
Eric l'écouta en silence, abasourdi.
Il lui mit sa main sur l'épaule, et l'attira vers lui.
Il le serra tout contre lui.
Pierra banda.
Eric le sentit,
et pourtant,
ils restèrent ainsi, enlacés.

Et Pierre, tout comme Eric,
jouit.
Eric sentit cette jouissance subite.
Il le regarda et explosa de rire.

Evidement,
Pierre ne comprit pas,
et crut qu'il se moquât de lui.
Il le poussa violemment
et couru le plus vite possible loin de lui.
Eric se releva,
et le rattrapa facilement.
Il le plaqua sur l'herbe,
et leurs corps roulèrent ensembles.
Eric tenait Pierre,
ses mains emprisonnaient ses poignets,
et son corps pesait contre cet autre corps.
Eric le regarda dans les yeux,
une goutte de sueur tomba de son front,
Pierre ferma les yeux
et sentit sur sa bouche
deux lèvres qui se posaient.

Eric l'embrassa lentement, tendrement,
comme amoureusement,
en lui souhaitant un bon anniversaire.

Il venait tout juste d'avoir seize ans !!!!
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commentaires

A
je préfere cet ecrit là,sans doute car j'ai moi même seize ans et que l'amour de ces jeunes hommes est touchantes...le retournement de situation est tres romentik!
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