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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 14:20

 
L'heure tournait

Et toujours personne.
Pas âmes qui vivent.
Du moins.
Personne qu'il connaissait.
Des gens,
Oui,
Il y en avait,
Des grands, des gros, minces, larges, petits, binocleux, simples, extravagants,
Il y avait même
Un balayeur en tenue jaune,
Qui promenait son balai sur le couloir de ce métro,
Son pas était net, décisif, précis et rapide
Tout à la fois.
Marc, assis sur le banc,
Le regardait travailler,
Respirer la poussière qu'il déplaçait,
Ramasser les papiers sales qui jonchaient le sol,
Donner un rapide coup de balai
En dessous des bancs en bois
Fixés à même cette terre factice.
Les métros passaient et repassaient,
Ils se croisaient, s'arrêtaient,
Klaxonnaient puis repartaient
Chacun dans leur direction respective.
On y pouvait trouver un jeu,
Mais à quoi bon ?
Ils emmenaient des voyageurs fatigués,
Aux visages sans vies,
Et qui reflétait bel et bien
La banalité et la morosité,
L'ennui et le stress
De leur vie.
Parfois, Marc jetait un rapide coup d'œil
Vers l'autre quai,
Quelques personnes indifférentes attendaient,
Elles aussi,
Un quelconque métro.
A chaque rame qui passait
Marc jetait son coup d'œil.
Certains wagons étaient vides,
D'autre bondés de personnes,
Et toujours ces visages,
Tous aussi vides de vies que les précédents.
En fait, il n'y avait pas de jeux
Qui pouvaient exister.
Le seul jeu qui existait maintenant
Etait celui de l'attente !
Mais ce jeu n'était pas évident,
Car il n'y avait pas vraiment de règles.
Il attendait
Certes, comme tous les autres,
Mais lui,
C'était différent,
Il n'attendait pas simplement le métro,
Comme tous les autres,
Il attendait un garçon
Qui,
Certainement,
Ne viendrait pas.

L'heure était passée,
Et l'autre n'était pas venu.
Bien sûr !
Marc attendra encore un peu,
Car il est patient,
Et y croit encore,
Mais cela ne durera guère,
Car la patience à ses limites.
Alors,
Quand il sera fait une raison,
Il se lèvera de ce banc poisseux,
Fera quelques pas,
Se dirigera vers l'autre quai,
Attendra le métro,
N'importe lequel,
Montera dans un wagon,
N'importe lequel,
Prendrait la tête de tous les autres gens
Et rentrera chez lui.
Seul et Déçu,
Comme d'habitude !

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commentaires

K
j'adore cet écrit, je le trouve touchant, emprunt d'une certane mélancolie.... gros bisous mon olivvvvvvvvvvv ^^
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