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11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 10:47

Ce soir là, le ciel était bleu,
Il était si bas,

Que du bout des doigts

On pouvait le toucher.

Sensation étrange d’étouffement

D’écrasement aussi.

Rien ne pouvait distinguer

Si c’était la nuit ou le jour.

D’ailleurs, là où je vivais,

Il n’y avait ni nuit, ni jour.

Les nuits ne pouvaient être

Aussi belles que le jour,

Puisque de toute façon…

Mais il me plaisait d’imaginer,

Comme dans le vieux monde,

Des nuits et des jours.

Quelqu’un, parmi nous,

Parlait du vieux monde,

De la nourriture, cuisine et traditions,

Bonheur et malheur,

Guerre et paix, etc.…

Mais, cette planète

Etait devenue depuis quelques siècles

Une sorte de légende…

Aujourd’hui,

Il n’y a plus vraiment besoin

De parler de toutes ces tracasseries…

Nous vivons tous heureux,

En fait, heureux n’est pas vraiment

Le terme adéquat.

Nous vivons, nous existons

Tout simplement.

Le temps n’est plus un problème

Il n’y a plus de soucis

D’être à l’heure,

D’être pressés,

Stressés,

Coincés dans des embouteillages

Et donc de s’énerver.

Il suffit simplement de penser

Et là, s’offrent deux possibilités.

Soit le paysage défile et

On reste immobile,

Soit on pense où on veut être

Et l’instant d’après, on y est !

La sexualité et comme tout un chacun,

Deux personnes se désirent,

Elles s’offrent.

Un monde idyllique,

Et pourtant,

Ce soir là,

Quelque chose clochait.

Un je ne sais quoi.

Ce ciel si bas,

Ces étranges sensations,

Comme un mal être,

Un phénomène connu seul

De cet autre planète.

Comment nous,

Entité spirituelle,

Sorte d’ectoplasme,

Pouvions ressentir ces étranges phénomènes ?

Déjà, lors de certains échanges,
Certains en avaient parlé,
Et s’étaient sentis
En proie à des bouleversements.
Par certains moments,
Leurs fluides devenaient matières,
S’organisaient, se transformaient,
Se métamorphosaient en quelque chose
De palpable.
Rien de bien méchant,
C’était juste un flash…
Un bref éclair.
Mais là, ce soir,
C’était vraiment diffèrent !
Déjà le fait
De vouloir toucher ce ciel
Avec ces doigts étrangers.
Alors que si j’avais voulu,
Mais là,
Je me sentais
Bêtement lourd,
Bêtement humain.
Mais, malheureusement,
Ou heureusement,
Je n’étais pas le seul.
Les communications,
D’esprit à esprit,
Prenaient forme,
Les pensées ne prenaient plus vies,
Il fallait décrire, employés des signes,
Des expressions du visage, des mains,
Et émettre des sons.

Et c’est là,
Que je me suis rendu compte,
Tout autour de moi,
Et moi avec,
Tout se matérialisait !
De nos fluides
Des formes se concrétisaient.
Nous étions avec des bouts de chair
Et des bouts d’ectoplasmes.
Curieux mélange.
Pas inintéressant mais curieux !
En fait,
Nous devenions humain !
Qu’allait on devenir ?
Faudrait il tout réapprendre ?
Et recommencer encore
L’aube de l’humanité ?
Et engendrer les mêmes erreurs ?
Que s’était-il donc passé ?
Déjà les prémices de l’anxiété,
Les questions sans réponses,
Les éventuelles possibilités,
Le stress de ne pouvoir,
Les sentiments de faiblesses et de pouvoir.

Alors, nous avons,
Du moins quelques-uns d’entre nous,
Cherchés.
Et l’horreur s’est abattue…
Notre système planétaire
Avait changé de direction,
Et s’était rapproché vivement de la légende.
Cette planète désuète, futile et mercantile.
Elle n’était donc pas une légende,
Elle existait belle et bien.
Et, de plus, elle était encore habitée.
Des animaux,
Des plantes,
Des habitations…
Des habitations,
Ce qui voulait dire
Qu’il y avait aussi cette espèce
Que l’on croyait définitivement éteinte :
L’homo sapiens !

Je vous parle de ça,
Il y a bien longtemps.
Maintenant,
Que nous sommes devenus entièrement matière,
Je regarde autour de moi…
Le temps n’existe toujours pas,
La sexualité n’existe plus,
Pas de stress non plus.
Nous avons muté en autre chose.
Seul changement,
On ne se déplace plus comme avant.
Dans nos dos,
Ont poussé des petites ailes,
Et nous voletons…
Anges parmi les anges…
En fait,
Je crois que les humains,
N’ont pas compris…
Il leur fallait,
Une puissance en qui croire…
Et à force de prières, de chants,
D’adorations,
Nous nous sommes laissés bernés.
Nous les avons écoutés,
Un peu trop, peut-être,
Et nous avons pris vie
Comme ils le désiraient.

En fait,
La terre existait.
Mais pour nous, c’était une légende,
Rien de plus.
Quand cela a-t-il commencé ?
Quand
Les plus puissants
Ont découvert qu’il existait d’autres formes de vies,
Et qu’il valait mieux mentir,
Et faire croire
Que Dieu existait réellement
Et que seule la religion
Avait la prétention de pouvoir
Etre en osmose avec lui.

Les cons !
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commentaires

J
....et ce sont les habitants de cette terre qui ont besoin de croire à un Dieu.... <br /> <br /> BIZ
Répondre
J
je viens lire régulièrement ton blog mon Oliv mais il est vrai que je ne laisse pas beaucoup de comm...
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