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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 13:05

 

Jerk s'étira puis se déshabilla.
Seul sur la plage qui s'étendait  à perte de vue.

La mer était calme,

Le doux ressac mourrait tranquillement sur le sable.

Il tourna sa tête à droite, puis à gauche,

Et se rendit compte

Qu'il était vraiment seul.

Il étendit sa serviette

Et s'allongea dessus.

Le soleil allait le brûler.

Il le savait, mais après les brûlures,

Le bronzage !

Il tendit ses bras,

Et ses doigts commencèrent,

Machinalement,

à creuser le sable.

Ce sable si fin, si blond.

A quelques centimètres à peine, sous le sable,

Ses doigts sentirent quelque chose de dur.

Il pensa à une pierre,

Et ses doigts contournèrent l'objet de quelques centimètres.

Ses doigts se remirent à creuser à un nouvel emplacement,

Et là encore,

Il sentit ce sol dur, lisse et froid.

Jerk se leva de sa serviette,

Interloqué, surpris.

Il commença à gratter le sable,

Et déblaya tout ce sable de sa découverte.

 

Une dalle en pierre d'un mètre sur un mètre

Etait là,

Reposant sous le sable.

Curieux,

Il continua son investigation.

Ecartant le sable,

Il découvrit un espace,

Puis une autre dalle.

Après avoir enlevé tout le sable de sa découverte,

Il se leva

Et contempla son travail.

Un grand carré de trois mètres sur trois

Reposait là devant ses yeux.

Sur les huit dalles qu'il voyait,

Chacune portait une rainure.

Fragment d'un dessin,

Pour l'instant,

Totalement incompréhensible.

Incompréhensible,

Car dans ce grand carré

Il manquait une dalle.

Juste un emplacement vide.

Alors, enfin, il comprit,

C'était comme les jeux de son enfance.

L'emplacement vide

Servait à faire coulisser les dalles,

Et grâce à cet ingénieux système,

Le dessin aurait enfin un sens.

 

Jerk aimait bien ces jeux,

Même si,

Il n'y arrivait pas toujours

Et qu'il mettait des heures

Avant de pouvoir le terminer.

Il se concentra

Et commença à bouger les dalles.

Il  les aurait crues plus lourdes.

Il imagina dans sa tête

Plusieurs possibilités,

Combinant, décombinant,

Imaginant, désimagina, réimagina

Et ne trouvait toujours pas la solution.

Pourtant,

Il comprenait le sens du symbole.

Un cercle !

Juste un cercle,

Mais un cercle parfait !

Comme une continuité dans l'infini,

Le serpent qui se mange la queue !

Quel manque d'imagination pensa t'il,

Si cela,

Comme il l'espérait devait cacher un quelconque trésor,

Et si cela était ancien,

Le symbole était vraiment trop simple,

Trop futile.

Pourtant,

Il n'y avait pas d'autre solution

Que ce cercle.

 

Au prix de certains efforts

Tant physique qu'intellectuel,

Jerk y arriva enfin !

Il se releva,

Contempla son travail,

Et rien ne se passa.

Il regarda autour de lui,

Et ne vit toujours personne.
Seul sur cette plage déserte,

Seul au monde !

Le cercle était vraiment parfait.

Malgré le temps,

Malgré le matériau,

Malgré ce travail effectué à la main,

La perfection de ce symbole l'intriquait.

Pourtant,

Il savait au plus profond de lui

Que la perfection n'existait pas.

Cette case vide dans ce jeu

Prouvait sa théorie.
Elle ne pouvait pas que servir à déplacer les dalles.

Sans trop savoir pourquoi

Il sauta dedans.

Se tenant droit comme un "i",

Il entendit un déclic sourd dans le sol.
Il sursauta.

 

Jerk recula d'un pas,

Et comprit que toutes ces dalles

N'étaient en fait qu'une porte.

Le mécanisme entrouvrit l'énorme dalle.

D'un effort suprême,

Il la souleva

Et découvrit une manette rouge.

Avec appréhension mais fermeté

Il tira sur cette sorte de levier.

La terre trembla,

Il se retourna alors

Et vit une énorme vague,

Un tsunami impressionnant.

La terre s'ouvrit en deux,

Une crevasse de plus en plus grande avançait vers lui

Semblant vouloir l'absorber.

La vague s'avança toujours plus menaçante.

Le ciel vira au gris puis au noir.

Des éclairs zébrèrent cette voûte ténébreuse.

Puis la foudre,

La pluie,

Et la foudre déchirant tout ce chaos.

Il voulut s'en aller

Mais,

Paralysé par la peur

Il resta figé sur place.

La vague, haute maintenant de plus de dix étages,

S'abattit lourdement sur lui.

Mais,

C'est à quelques centimètres à peine de sa tête,

Qu'elle s'arrêta net !

 

Jerk regarda autour de lui,

Le temps s'était, tout simplement arrêté.

Il respira.

Puis il fit quelques pas,

Et rigola.

Jamais il n'avait eu aussi peur,

Jamais il n'avait ressenti cela,

La publicité ne mentait pas.

Le plus grand divertissement au monde

De ce parc d'attraction

N'avait été aussi réaliste !

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