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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 12:10

Loin des châteaux
Loin des fêtes
Loin de tout.
Il n'est pas là.
Rien ne change
Tout est pareil.
La vie,
La mort,

Au fond de ta prison
Tu rumines tes anciennes amours
Et pourtant,
De tous tes souvenirs,
Il ne reste plus presqu'un nom.
Qu'une image maintenant floue,
Une vision incertaine,
Quelques rires lointains
Quelques gestes furtifs,
Volés aux bonheurs du passé.
Un jour
Tu le retrouveras,
Vous vous l'êtes promis.
Alors pourquoi tant de peines ?
Là-haut,
Les anges l'accompagnent
Avec la bénédiction des dieux.
Même si tes sentiments se refroidissent
Tu le sais pourtant
Que rien ne dure.
Tout se transforme
Et se crée différemment.
L'amour n'est guère éternel,
Il est comme le soleil,
La pluie,
Les nuages.
Tout disparaît petit à petit.
Bien sûr,
Tu penses aux promesses,
Mais toi,
Qu'est ce qui t'assure
La continuité de votre avenir ?
Ta prison,
Tu te l'es construite
Doucement,
Et,
Petit à petit,
Tu t'es emmuré.
Ton silence,
Exaspérant mutisme
Fut plus fort que ta joie.
Sans t'en rendre compte
Tu t'es transformé.
Mais dieux
Qu'est-ce qui t'as pris ?

Fourvoyé par une mysticité
Tu as cru si fort
Aux dieux
Et à tous ces anges,
Que
Le mal te rongeait tranquillement,
Et tu ne t'apercevais pas
Que tout autour de toi
Tout fanait
Et partait
En mille morceaux.
Maintenant,
Seul dans ta chambre
Tu rumines
Et t'enfermes dans ton abnégation.
Ta résignation à ne plus parler,
A ne plus écouter,
A ne plus te nourrir,
Crois-tu que cela soit la bonne solution ?
Crois-tu que c'est en te faisant violence
Que tu réapprendras le goût à vivre ?
Que crois-tu qu'ils font faire les autres ?
Qu'ils vont t'aider ?
Pauvre fou !
Au contraire,
Ils ne sont là
Que pour te détruire un peu plus !
Un peu plus de médicaments,
De potions,
De délires,
D'enfermements.
Un jour,
Tu partiras.
Un jour,
Ils ouvriront la porte.
Ils te trouveront là,
Gisant,
Avec un sourire béat sur ta face.
Un jour,
Tu partiras.
Ils nettoieront alors ton sang,
Te changeront de vêtements.
Des vieux habits d'hôpitaux,
Tout mités,
Pas beaux,
Et,
Sur le brancard,
Enveloppé dans un drap blanc,
Ils te mettront dans le frigo.
Température : -4°.
Ton corps sera froid,
Inerte,
Avec sur tes yeux
Et aussi sur ta bouche,
De tout petits sparadraps pour les tenir fermés,
Peut-être même,
Qu'ils te couseront la bouche
Pour qu'elle se ferme à tout jamais.
Tu ressembleras
A ces poulets d'hypermarchés !

Ils te colleront un numéro,
Et tu partiras
Dans une petite maison en sapin.
Que crois-tu ?
Tu as mal ?
Tu souffres ?
Il est parti,
Il ne reviendra plus.
Son amour est fini,
Il faut réagir,
Sinon… Sinon…

Et puis,
Il est parti…

( A Laurent 1971-1991)

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commentaires

A
il est beau ce texte même s'il est sombre et glacial comme un frigo mortuaire ....par moments...Il faut le prendre comme une secousse violente mais amicale , adressée à un ami qui se laisserait aller....mais la violence est quand même dure dans la culpabilité qu'elle évoQUE ;;;;;j'ai envie de souligner la petite touche d'encouragement dans ce message un peu froid ....<br /> <br /> en tout cas je l'ai lu comme chaque fois , d'un trait et avec un grand intéret.... bisous tous doux nat
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N
Tu me surprendras toujours toi !<br /> <br /> au début du post je me suis dis--Pfff il est chiant avec ses post noir et pessimiste au possible -désolé je dis toujours ce que je pense, enfin presque lol<br /> <br /> Et puis avançant dans la lecture je me suis surpris à dire vraiment-ho c'est beau-<br /> La fin retombe avec le mal être et la psychose, la maladie, la démence, la folie, la religion et pour finir le suicide, la MORT.<br /> <br /> <br /> Arrrfffff arrêtes avec ça je t'es déjà dis 100 fois, il fait beau dehors moi je veux des fleur, de la joie, du soleil et de rire.<br /> <br /> EXIT les idées sombres <br /> <br /> Et HAPPY FACE <br /> <br /> Kiss <br /> <br /> Niko<br /> <br /> PS: arrêtes le bedo ;)
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D
si je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il faut éviter de s'enfermer et de s'isoler, je ne le suis pas sur le reste.<br /> Ma prison, je ne l'ai pas construite seul, nous l'avons construite ensemble, lui et moi, avant son départ, et les autres se sont chargés de sceller les barreaux...;<br /> son amour, notre amour, n'est pas fini, il existe et je le vis chaque jour, chaque heure, chaque minute ...... malgré l'éloignement, il est toujours là près de moi, il me surveille et me guide, il m'aide à continuer à vivre .....,<br /> oui, je l'affirme haut et fort : notre amour est éternel !<br /> <br /> bisous et à bientôt<br /> dom
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